Dimanche,
26 Août 2012
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Qui es-tu pour
m’insulter quand je vais aux arènes ?
Qui es-tu, merdeux,
pour me traiter de bâtard et d’enculé ? Je cite tes propres termes qui
doivent faire partie des cinquante mots de vocabulaire que tu connais, hélas…
Qui es-tu, merdeux, pour me parler ainsi sans me connaître, toi qui pourrais
être mon petit-fils ? Qui es-tu, merdeux, pour me donner des conseils, pour
me jeter l’anathème, ou encore pour me donner des leçons de morale ? Qui
es-tu, merdeux, toi au milieu de ce groupe haineux venu des quatre coins de
l’Europe pour se retrouver à Mimizan comme une poignée de fifres qui
vociféraient et devant lequel on devait passer pour se rendre aux arènes puis
pour les quitter, alors qu’on aurait dû les arrêter bien avant ?
Sais-tu au moins,
merdeux, que parmi les gens que tu as vu passer, que l’on nomme aficionados, il
y a des intellectuels, des professeurs, des médecins, des avocats, des chefs
d’entreprise, des industriels, des employés, des paysans, des retraités et
des jeunes, tous mêlés par une même passion et qui vont en toute légalité
voir une corrida de toros ? Des gens qui peut-être un jour te soigneront,
t’instruiront, te défendront ou encore te procureront du travail…
Sais-tu, merdeux, qu’à
tes côtés, il y avait une femme qui m’a traité de nazi, peut-être ta mère ou
ta grand-mère, déversant son venin du haut de son QI de méduse, en employant
des mots qu’on pourrait facilement lui retourner… Quant à tes invitations à
la sodomie, si tant est que tu saches de quoi tu parles, merdeux, je t’en
laisse tout le plaisir… Cela dit, si j’étais toi, j’y réfléchirais à deux
fois !
Et puis tu sais,
merdeux, il y a des choses que tu ne peux pas t’imaginer, comme des
ganaderos soignant leurs bêtes au quotidien. Ça, on ne risque pas de te le
raconter autour de toi, mais si tu les voyais, au moins une fois après être
allé au campo, tu ne verrais probablement plus les choses sous le même angle…
Pas plus que tu ne resterais certainement pas insensible à l’angoisse d’une
épouse, d’une mère, en apprenant que son mari, son fils, vient de se faire
blesser. Ou pire, à leur douleur en apprenant qu’il vient de perdre la vie !
Peut-être que plus
tard, merdeux, tu auras des copains qui te parleront de traditions, de
tauromachie, de Fiesta, et que tu te rendras alors compte qu’on t’aura berné,
utilisé, manipulé. Auprès d’eux, tu trouveras certainement plus d’ouverture
d’esprit, et franchement, ce ne sera pas très difficile…
Puis tu aspireras
probablement à quelque chose de grand, d’unique, de primordial : la Liberté.
Non pas celle d’emmerder ton voisin, fréquemment répandue de nos jours, mais
celle qui te permettra d’évoluer dans un monde ouvert à toutes tes passions
et de les vivre sans entraves dans le respect de l’autre. Ce jour-là,
merdeux, si tu y repenses, tu te diras peut-être qu’à Mimizan, on t’avait
tout simplement posté du mauvais côté du gué !
C’est pour ça, merdeux,
que finalement, je ne t’en veux pas trop, malgré l’outrance de ton langage,
tout simplement parce que tu n’étais pas vraiment responsable de tes paroles.
Au fond, je ne te souhaite qu’une chose, c’est qu’un jour tu puisses
t’affranchir de cet entourage d’aigris qui n’a rien d’autre à faire de leur
temps que d’emmerder les autres. A ce moment-là seulement, merdeux, tu seras
devenu un Homme Libre…
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jueves, 30 de agosto de 2012
para los anti taurinos que "hablan frances", cronica de mi amigo de NIMES, PAUL HERMÊ
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